Douce nuit, douce ivresse de le fête qui faisait battre le cœur de notre belle en ce mois de mai. La musique battait son plein tout en la rendant quasi sourde pourtant elle restait assisse au comptoir de ce bar qu'elle affectionnait tant. Elle jouait distraitement avec son verre en faisant virevolter l'alcool contre les parois de celui ci tout en écoutant d'une oreille les paroles de l'homme qui lui tenait compagnie. Elle n'était qu'a son premier verre de tequila pourtant elle s'ennuyait déjà. La journée avait été rude et même si dans son travail il lui arrivait de voir des horreurs celle d'aujourd'hui l'avait marqué au fer blanc. Elle revoyait encore le tas de chair calcinée qui avait été un corps … Une personne qui possédait famille et enfant. La victime était une mère de famille à l'emploi du temps routinier qu'elle enviait d'une certains façon. Tous les mercredi cette femme se rendait à son cours de yoga laissant à son mari le loisir de prendre la relève auprès de leur enfant dont un en bas âge. Elle s'épanouissait à sa façon mêlant sa vie de femme à celle de la mère à la perfection. Pourtant ce mercredi, elle ne rentra pas … Cette femme avait été aimé de tous et voilà qu'on avait retrouvé ses restes dans une ruelle à l'opposé de son domicile. Ce n'était pas tant le meurtre qui l'avait marqué mais la violence qui en résultait et qui semblait s'être imprégnée des murs qui l'entouraient. Pourtant alors que d'autres avaient vider leur déjeuner sur le bitume, elle était resté stoïque quoique légèrement grimaçante face à l'odeur insoutenable qui l'entourait. Elle avait écouté le regard sur les dernières traces de cette femme dont elle ne connaissait encore rien. Nombreux furent ceux qui la regardèrent dans l'attente de la voir craquer mais elle n'en fit rien. Une fois que tout fini, l'heure de la journée sonna lui permettant de rejoindre a voiture pour rentrer directement chez elle. Pour une fois elle quitta ses collègues sans aucune blague à croire que même elle pouvait comprendre qu'agir de la sorte serait déplaçait. Elle avait alors prit la route seule pour s'arrêter quelques mètres plus loin, loin des regards indiscrets, pour laisser les larmes couler mais surtout pour recracher son déjeuner. La bile lui brula la gorge et lui fallut de nombreuses minutes avant qu'elle se reprenne pour continuer sa route.

Une fois arrivée à son appartement, elle alluma son ordinateur en vitesse avant de s'engouffrer sous la douche. L'odeur du crime semblait s'être imprimer dans sa chair, alors elle frotta encore et encore jusqu'à ce que ca peut soit douloureuse au touché. Les dents serrées, elle s'était laissé aller sous l'eau brulante dont la caresse s'était transformé en torture après son violent nettoyage. Pourtant ses épaules s'affaissèrent d'un poids à croire qu'elle arrivait tout de même à se détendre. Une fois séché, elle s'allongea sur son canapé tout en portant son attention sur son écran ou elle espérait voir son petit ange en ligne. Elle avait le besoin viscéral de lui parler, non elle avait vraiment besoin de lui a croire qu'il était le seul à pouvoir l'apaiser en cette soirée funeste. Mais non, il n'était pas là … Ne supportant pas d'être seule, elle enfila la première robe qui lui tomba sous la main avant de quitter l'appartement une fois ses escarpins noirs au pied. Le maquillage de sa journée passé était encore visible sur ses traits pour les sublimer subtilement alors que ses cheveux était lâché sur ses épaules. Outre la robe et les talons, elle était la Kalena de tous les jours mais elle s'en moquait. Et voilà qu'elle se retrouvait dans ce bar où elle aimait se détendre en compagnie d'un homme dont elle ne connaissait même pas le prénom. Que faisait elle ici ? Soupirant, elle avala sa dernière gorgée avant de se lever en direction de la sortie.

L'air frais de la nuit lui fit le plus grand bien alors qu'elle prenait la direction de son appartement d'un pas qui se voulait détendu. Les rues défilèrent devant ses yeux alors que la population se faisait de moins en moins dense sans pour autant inquiéter notre belle. Au bout d'un moment, elle se retrouva seule et ce fut sans surprise qu'elle sentit un bras s'enrouler autours de son bras pour la tirer en arrière. Son premier réflexe fut de frapper et vu le craquement et le râle qui s'en suivit notre belle fut plus que ravi d'avoir atteint sa cible. Se tournant, elle ne fut pas surprise de voir un petit jeune se tenant le nez en sang. Elle les connaissait et franchement il l'avait bien cherché ! Les voleur à la tire étaient nombreux et alors qu'elle s'apprêtait à l'attraper il prit la fuite. Sans réfléchir, elle se précipita à sa suite mais ca s'était avant que son talon aiguille droit se casse. Déstabilisée, ce fut dans un râle dépité qu'elle s'effondra telle une baleine échouée.

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Foutue soirée ! Foutue vie ! Pour une fois elle aurait du prendre son mal en patience en restant chez elle. Mais non au lieu de ça, elle avait fuit pour un bar qui ne la satisferait pas ! L'alcool faisait bouillir son sang sans pour autant la rendre saoul en même temps avec un seul verre, elle n'allait pas finir ivre. Peut être qu'un autre verre aurait été un choix plus judicieux au lieu de faire demi tour ? Non ! Elle avait besoin de prendre l'air et de faire le vide dans sa tête dans l'espoir d'oublier. Pourquoi cette scène de crime l'avait à ce point bouleversée, Elle, la fille au cœur de glace qui arrivait à rire devant une tête décapitée. Au lieu de ça, elle revoyait sans cesse le tas de chair devant ses yeux pire, elle sentait les effluves de décomposition à croire qu'elles s'étaient imprégnées en elle pour la tourmenter un peu plus. Et voilà qu'en plus de ça, elle voyait le sol se rapprocher dangereusement de sa tête. Pourtant alors qu'elle s'imaginait la morsure du béton sur sa chair, elle sentit des bras se refermer autours d'elle pour la relever. Droite comme un i, elle resta de longues secondes figées histoire de remettre en place ses idées. Clignant des yeux, elle prit conscience que le choix ne l'avait pas percuté mais surtout qu'une jeune femme se tenait devant elle. L'inconnue la fixer, les sourcils légèrement froncés à croire qu'elle s'inquiéter pour une femme qu'elle ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam. Ok, Kalena aurait surement réagit de la même façon mais tout simplement car c'était une déformation professionnel mais non par acquis de consciences. Décidément la soirée était pleine de surprise à croire que notre belle allait retrouver foi dans l'humanité.

L'inconnue lui demanda alors comment elle allait. Bon ce n'était qu'une question banale mais en cette soirée morbide cela lui fit le plus grand bien. L'inquiétude de cette femme dont elle ne connaissait même le prénom lui donna du baume au cœur à croire que le destin avait fait en sorte de croiser leur routes. Laissant un mince sourire se dessiner sur ses lèvres, elle se baissa pour attraper son talon cassé qui gisait à ses pieds triomphant de sa fourberie passée. Arquant un sourcil elle répondit avec ironie. « Ca pourrait aller mieux si par le plus grand des hasards vous auriez sur vous un tube de super glue. » Tout en parlant elle leva son talon alors qu'un rire s'échappait de ses lèvres en même la situation était plus que drôle pour ne pas en rire. Tout en riant, elle se permit un regard sur la jeune fille qui lui faisait face. Elle était drôlement belle avec sa longue chevelure brune qui tombait sur ses épaules et son visage légèrement arrondi qui lui donnait un air chaleureux. Mais ce qui la fascina d'autant plus, fut le regard de braise qui semblait la sonder, ce regard si distant mais si chaud à la fois qui lui donnait suivant l'interprétation des gens, un air sévère ou u air observateur plein de chaleur. Du caractère voilà ce qu'elle devait avoir avec un regard pareil, chose que notre belle appréciait au plus au point. Bon Kalena n'était pas du tout attiré par le sexe féminin cependant elle savait reconnaître de belles femmes mais surtout le peu de femme qui était digne de son cercle fermé d'amie devait être comme elle en un sens. Les femmes gentilles, toutes dociles étaient d'un ennui mortel pire Kalena n'en faisait qu'une bouchée. Et culpabilisée de son comportement suffisait à lui faire prendre le large.

Serrant les lèvres une fois son rire devenu muet dans sa gorge, elle prit quelques secondes pour parler à nouveau. « Oh oui, vous venez d'épargner à ce petit minois une rencontre passionnée et violente avec le trottoir. Je vous dois une fière chandelle car bon ca aurait été dommage même si ce n'aurait pas été une première. »  

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La nuit était calme pourtant alors que Kalena détestait le silence, qui souvent n'annonçait rien de bon, elle se sentait bien dans cette ruelle en compagnie d'une femme dont elle ne connaissait même pas le nom. Son humeur aurait du être plus que maussade au vu du talon qu'elle tenait dans sa main mais au lieu de ça, elle était pleine d'une euphorie innocente. Oh bien sur elle était passé par le stade enfance et adolescente cependant elle avait grandit bien trop vite en compagnie de Meika, balayant au passage son innocence et son émerveillement sur le monde. Elle était bien trop lucide pour son âge encore alors elle cachait ses craintes derrière un masque de sarcasmes. Et voilà qu'en cette nuit qui s'annonçait catastrophique, elle trouvait une seconde jeunesse en compagnie d'une inconnue. Bon heureusement elle était franchement jolie!Non, non notre belle était loin de succomber à la chair de son sexe cependant elle appréciait la beauté des autres sans pour autant en être jalouse. Enfin tant qu'elles n'avaient de yeux bleus!Elle reprenait doucement son calme lorsque la voix de l'inconnue arriva à ses oreilles. Elle mannequin ? Même si en temps normal Kalena était le genre de femme qui détestait être jugé sur son physique, elle se sentit plus que flattée du commentaire de l'inconnue. Bon d'accord notre belle était plutôt pas mal dans son genre quoique un peu trop petite pour être mannequin mais c'est un fait, elle avait des formes bien placées sans pour autant être disproportionné. Pinçant les lèvres tout en esquissant un sourire, elle répliqua. « Hum non pas vraiment. Peut être que vous avez vu ma tête dans le journal. Et encore l'uniforme ne me sied guère. » C'était un fait même si elle ne portait que très rarement son uniforme vu qu'elle ressemblait à un pingouin dans celui ci en plus de nageait dedans. Lors de conférence de presse, le port était obligatoire à son plus désarroi même si clairement elle détestait apparaître sur les photos.

L'inconnue se présenta et Kalena fut bien contente de pouvoir mettre un nom sur sa sauveuse de talon. Prudence!Hum elle n'avait jamais entendu ce prénom mais cela ne le gâchait en rien au contraire même l'originalité devait être cultivé et non rejeté. En même temps en s’appelant Kalena, notre belle était plutôt servi en originalité. « Enchantée Prue. Joli prénom vous êtes la première que je rencontre à le porter ! Mais une fois de plus je manque à tous mes devoirs, je m’appelle Kalena. » Oulah  pourquoi parlait elle autant ! Elle se surprenait de prononcer autant de mots comme un moulin à paroles. D'accord l'alcool l'aidait à agir de la sorte en temps normal cependant jamais l'effet avait été aussi fort. Fronçant les sourcils, elle se mordit la langue pour trouver la force de retrouver ses esprits mais surtout de se taire. « Merci. J'ai l'air d'une idiote n'est ce pas hein. Vous pouvez parler franchement sans crainte de représailles de ma part. »Oh oui, elle se sentait tellement bête ... 

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Aussi bizarre que cela puisse paraître, la jolie brune à ses côtés mettait à l'aise notre belle à croire que depuis sa rencontre avec Satya, elle était devenue moins sauvage et beaucoup plus sociale. Une seule pensée du beau brun suffit à faire rêver Kalena. Depuis leur rencontre il l'obsédait au plus au point comme s'il était devenu le centre de son monde. Elle ne pouvait pas parler d'amour vu qu'ils ne se connaissaient que depuis peu en vrai cependant les battements effrénés de son cœur lorsqu'elle pensait a lui ne trahissait pas les sentiments qu'elle éprouvait pour lui. Pire elle se voyait même finir sa vie à ses côtés même si notre belle n'était pas connue pour sa patience et sa douceur. Pourtant elle ferait tout pour lui quitte à s’abaisser a n'être qu'une vulgaire femme … De toute façon Satya ne ferait jamais une chose pareille ! Clignant des yeux pour reprendre pied dans la réalité malgré la chaleur qui léchait sa peau à l'évocation de son apollon, elle reporta son attention sur Prudence qui ouvrit la bouche pour lui répondre. Alors qu'elle s'attendait à être prise pour une folle ce fut tout le contraire alors que la jolie brune rentrait dans son jeu et jouant tout comme elle la carte de la rigolade. Le sentiment de déjà la connaître surprit Kalena qui rigola à son tour. Elle allait s'entendre avec sa femme  croire qu'elles étaient faîtes pour se rencontrer mais aussi pour être amies. Bon la décidément, elle avait dut regarder trop de séries a l'eau de rose pour avoir ce genre de pensées. Sachant ses pensées pour le moins bizarres, elle haussa les sourcils tout en posant un doigt sur ses lèvres alors qu'elle refrénait ses envies de continuer à rire. Elle devait garder son calme même si les paroles de la jolie brune étaient plus que drôle. Kalena n'aimait pas le chocolat enfin elle tolérait un carré de kinder, de chocolat blanc ou de chocolat au lait de temps en temps mais cela s’arrêtait la. « Hum... Si vous me dîtes que vous êtes canadienne la je pourrais avoir des doutes vu que le chocolat et moi ne sommes pas bons amis. Et vous avez vu juste je suis policière ! Rassurez moi vous êtes pas une psychopathe ayant une fascination morbide pour moi et qui suis chacun de mes mouvements ? »

Une fois de plus son humour avait frapper et franchement Prue n'avait pas la tête du psychopathe ! Ce n'était qu'un petit pique gentillet que Kalena se permettait de faire avec les gens qui la mettait en confiance. Au fond plus notre belle vous taquinait plus elle vous appréciait ! En parlant de confiance, Kalena se surprit elle même en parlant de ses origines canadienne ! Personne n'était au courant de son lieu de naissance vu qu'ayant vécu des son plus jeune âge aux états unis, elle n'avait pas attraper l'accent de son pays d'origine. Sœur … Canada … de simples mots qui lui rappelèrent qu'elle n’avait plus aucune famille mais surtout qu'elle était à présent seule. Non elle avait Satya à présent et elle devait se raccrocher à ça pour lui mais aussi pour elle. Repoussant la lueur nostalgique de son regard elle tendit le bras pour l'enrouler autours de celui tendu de la jolie brune un sourire sur les lèvres. C'est vrai pour une fois elle avait craquer sur ses chaussures de mauvaises qualités alors qu'en temps normal elle préférait y mettre le prix. Mais celles-ci étaient tellement belles qu'elle avait craquer et voilà le résultat. « Serait-ce une promesse ? » Elle la taquinait une fois plus mais comme toutes femmes qui se respectent l'idée d'une virée shopping ne pouvait que la faire saliver.

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